« Ah bon, tu pars faire le tour du monde ? À ton âge ? Mais tu n’as pas peur ? Et qu’en pensent tes enfants ? «
Combien de fois ai-je entendu ces questions sur un ton réprobateur depuis que j’ai annoncé mon projet de voyage ? Et encore, j’ai omis toutes celles qui concernent mon célibat, qui ajoutent des « Tu pars seule ? Mais tu n’as pas peur ? ». Le tableau est sans appel : je me suis sentie (une nouvelle fois) en marge d’une « norme » qui a convaincu beaucoup de personnes de mon entourage que je ne faisais rien comme tout le monde comme ils pourraient le dire.
Si toi aussi, tu rêves de partir à l’aventure, mais que tu hésites à cause du regard des autres, cet article est fait pour toi.
Aujourd’hui, être une femme voyageuse de plus de 40 ans qui décide de tout plaquer pour partir en solo, c’est encore bousculer les codes. Mais qui a dit que c’était une mauvaise chose ?
Ces normes sociales qui nous freinent encore en 2025
À 40 ans passés, une femme est censée avoir une vie stable, autrement dit avoir une carrière professionnelle, une famille, une maison… le parfait emballage de la femme accomplie qui suit sa routine. En tout cas, c’est ce qu’on nous répète depuis toujours et qui définit la « norme ». Comme si après un certain âge, l’aventure ne devait plus être permise ou du moins, qu’elle appartenait uniquement au rêve ! Peut-être le vis-tu déjà, la société a cette fâcheuse tendance à vouloir nous mettre dans des cases bien définies, particulièrement nous, les femmes. Une voyageuse solo de plus de 40 ans ? Ça fait encore tiquer.
Entre les remarques pas toujours subtiles de la famille (« Tu ne penses pas que tu agis sur un coup de tête que tu regretteras ? »), les regards inquiets des collègues (« Mais ta carrière, ta retraite ? »), et les réseaux sociaux où les voyageuses de mon âge ne sont clairement pas représentées, on pourrait presque culpabiliser de vouloir réaliser son rêve. Presque.
Pourquoi partir seule est une force, non une faiblesse
Contrairement à ce que certains peuvent penser, partir en voyageuse solo présente de nombreux avantages. D’abord, tu as l’expérience de la vie : tu sais qui tu es, ce que tu veux (et ce que tu ne veux pas !). Tu as développé cette intuition qui te permet de mieux gérer les situations délicates.
Financièrement aussi, c’est souvent plus confortable qu’à 20 ans. Exit les dortoirs à 15 personnes (sauf si tu en as envie, bien sûr !), tu peux voyager selon tes envies et ton confort. Et puis, soyons honnêtes : à notre âge, on n’a plus rien à prouver à personne.
C’est aussi la possibilité d’apprécier un cadeau précieux que tu te fais : la Liberté.
Être maître de ton voyage, te concentrer sur tes propres désirs et aspirations pour préparer tes étapes et visites, et pouvoir modifier tes plans à ta guise, c’est développer un sentiment d’accomplissement et d’épanouissement qui donne du sens à cette nouvelle tranche de vie qui t’attend.
Cette liberté-là, c’est un cadeau précieux que tu te fais.
Gérer la pression sociale et se lancer
Voici quelques conseils pratiques pour transformer ton rêve en réalité, même si ton entourage doute :
- Prépare ton projet solidement : plus tu auras réfléchi aux aspects pratiques (budget, itinéraire, assurances, …), plus tu pourras répondre sereinement aux inquiétudes légitimes de tes proches qui s’inquiètent pour toi,
- Connecte-toi avec d’autres femmes voyageuses : rejoins des groupes Facebook dédiés aux voyageuses solo, suis des blogueuses qui voyagent seules après 40 ans, comme MagainVia. Tu verras que tu n’es pas seule !
- Commence petit : avant le grand départ, fais quelques week-ends ou courts séjours solo pour te mettre en confiance. Rome ne s’est pas faite en un jour, ton tour du monde non plus.
- Affirme ton choix : non, ce n’est pas égoïste de partir seule. Non, tu n’es pas en train de « gâcher ta vie ». Oui, c’est une décision réfléchie… Tu peux rassurer tout le monde en assumant pleinement ton choix sans avoir à le justifier.
Ose être celle que tu veux être
Le plus difficile n’est pas de partir, c’est d’oser se lancer et faire face aux regards des autres. Mais une fois que tu auras fait le premier pas, tu te demanderas pourquoi tu as tant attendu. Les normes sociales ? Elles sont faites pour évoluer. Il y a toujours eu des femmes, qui sont aujourd’hui des inspirations pour chacune d’entre nous, pour bousculer les choses. En choisissant de suivre ton projet de tour du monde en solo, tu deviendras l’une d’elles à ton tour.
Alors, prête à faire partie de cette nouvelle génération de femmes voyageuses qui n’attendent plus la permission pour vivre leurs rêves ?
Raconte-moi en commentaire ce qui te freine encore ou, si tu as déjà franchi le pas, partage ton expérience pour inspirer d’autres femmes !
Je ne peux pas clore cet article sans te conseiller une lecture inspirante qui t’amènera au grand air et soufflera sur toi un vent de liberté : « Kilomètre zéro : Le chemin du bonheur » de Maud Ankaoua.